« L’approche de l’agriculture biologique est basée structurellement, profondément, sur une démarche de non-violence. »
Fils de paysan, Jacques Caplat a été très jeune confronté à la question de la viabilité d’une agriculture respectueuse du vivant. Devenu agronome puis anthropologue pour sortir de l’ethnocentrisme européen, il n’a eu de cesse de résoudre cette problématique et de répondre à l’enjeu de la faim dans le monde. C’est en effet cet enjeu qui a justifié la mise en place d’une agriculture destructrice du vivant sans pour autant que cette dernière tienne ses promesses de pourvoir aux besoins alimentaires de la population mondiale. La révélation des possibilités offertes par l’agriculture biologique le pousse à s’engager dans la sauvegarde des semences paysannes puis à publier en 2012 son premier ouvrage : « L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité », suivi en 2014 de « Changeons d’agriculture ».
Attaché depuis longtemps au concept de non-violence, il explique avec limpidité que l’agriculture biologique représente une application agricole de la démarche non-violente dans un article de Nature et Progrès accessible sur le site de l’IRNC. Il s’associe d’ailleurs avec deux chantres de l’agroécologie et de la non-violence, Pierre Rabhi et dernièrement l’activiste indienne écoféministe Vandana Shiva avec qui il signe « Une agriculture qui répare la planète » tout juste paru.
Jacques Caplat est le président de la branche française de l’IFOAM – la fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique.
Pour retrouver son actualité : http://www.changeonsdagriculture.fr/
Crédits :
Mixage et musique originale : Nikita Gouzovsky
Extrait de « Tête en l’air » de Jacques Higelin
Diffusion sur Art District Radio un mardi et jeudi sur deux à 11h.
A écouter également sur la chaîne Youtube La Force de la Non-Violence en cliquant ici.
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Merci Célia pour ce partage. J’entends autour de moi que les mentalités changent et qu’une vraie prise de conscience apparait chez les citoyens et aussi les politiques concernant l’importance de « re-panser » et transformer l’agriculture. Des partis politiques apparaissent même pour défendre l’antispécisme » (PATCE). J’ai écouté Jean-Luc Mélanchon face à Baba (27/01) qui met au coeur de son programme l’arrêt d’une production/élevage intensive et la transformation essentielle de l’agriculture et de ses modes de production pour une société plus humaniste, une meilleur santé des hommes, de tous les êtres vivants et de la planète . Est-ce que ce sera suffisant et suffisamment à temps pour reverser le sombre futur que l’on voit poindre? L’avenir nous le dira. En attendant cet échange m’incite à poursuivre nos projets entamés comme celui de rejoindre le maraichage bio d’une amie près de Toulouse (pour mettre vraiment les mains dans la terre) et la rencontre de Sophie Rabhi et de son nouveau projet d’école alternative. Merci encore pour cette découverte.
Merci Nicolas! A l’occasion, je serais ravie d’être mise en lien avec Sophie Rabhi…